mercredi 7 juillet 2010

Vue sur la cathédrale


Les Marais de Bourges, cette belle nature, espace de verdure, d'eaux calmes et de détente, s'étendent jusque dans la ville de Bourges, à quelques centaines de mètres du chevet de la cathédrale. Ces terrains marécageux qui entouraient Bourges ont longtemps assuré une défense naturelle de la ville et fait fuir les nombreux pillards et agresseurs tout au long des premiers siècles de l'ère chrétienne. Cette vaste étendue marécageuse, nauséabonde et dangereuse est citée par Jules César en 52 av. JC, lorsqu'il voulut s'emparer d'Avaricum. Puis les communautés religieuses s'approprient les marais,et réalisent d'importants travaux d'aménagement des lits des rivières et la construction de moulins. Au XVIIe siècle, les jésuites achètent une partie de ces "marais" et les louent à des particuliers (habitant le faubourg Saint Privé) pour les défricher et les transformer en parcelles cultivables pour nourrir la population de Bourges qui ne cesse d'augmenter. Après la Révolution, leur culture s'intensifie : les maraîchers ou "maretiers" fournissent la ville en fruits et légumes. Au milieu du XXe siècle, avec le changement des modes de production et de distribution, la profession décline pour disparaître dans les années 1970. Mais certaines personnes, "jardiniers du dimanche", continuent à cultiver leur parcelle pour leurs propre consommation familiale et surtout à entretenir ce poumon vert de Bourges, classé en 2003 sur la liste des Monuments Naturels et des Sites de France.

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